Censuré par la police du net, l'auteur d'une BD se fait saisir son matériel

Publié le par Technofil

Guillaume Champeau - publié le Vendredi 24 Février 2012 à 19h58 - posté dans Société 2.0

 

 

 

 

L'histoire était pour nous révélatrice des dangers de la loi Loppsi, qui prévoit de faire bloquer les sites réputés pédopornographiques avant-même le moindre jugement. Mais nous n'imaginions pas que l'histoire puisse aller si loin.

 

 

 

 

 

 

En novembre dernier, nous avions rapporté les mésaventures de Pirate Sourcil, un auteur de bandes dessinées qui avait été contacté par les services de police, parce qu'il avait publié sur son blog une BD racontant l'histoire d'une enfant trop dévergondée, abusée par un maître d'école pédophile.

 

L'histoire était certes maladroite, mais elle n'avait selon nous rien d'illégal. Elle ne montrait absolument aucune image explicite. Son seul tort était d'avoir voulu faire de l'humour avec une histoire qui aurait été parfaitement acceptée si elle avait été présentée comme un drame.

 

L'histoire était révélatrice car le service de police qui avait contacté Pirate Sourcil pour le menacer de poursuites judiciaires était l'OCLCTIC (Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication).

 

Or c'est précisément ce service du ministère de l'intérieur qui doit établir sans le regard d'un juge la liste des sites à bloquer par les FAI. Autrement dit, le blog du dessinateur aurait été ajouté à la liste pour une bande dessinée qui, selon nous, n'a absolument rien de répréhensible au regard de l'article 227-23 du code pénal.

 

http://www.numerama.com/magazine/21818-censure-par-la-police-du-net-l-auteur-d-une-bd-se-fait-saisir-son-materiel.html

Publié dans Polémique

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L
<br /> Est-ce bien étonnant ? C'est encore la politique du résultat qui sévit.<br />
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T
<br /> <br /> Vivement le changement !<br /> <br /> <br /> <br />