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Déchets, le cauchemar du nucléaire
Publié le
par Philippe
Vue de l'usine du Tricastin.
On est dans les champs. Au loin, on distingue les bâtiments de l'usine nucléaire de La Hague, dans le Cotentin. Les personnages discutent des mesures de radioactivité effectuées aux alentours. Le responsable des mesures d'Areva parle : "On est dans le bruit de fond de la radioactivité." La journaliste : "Si on ne parle pas de contamination, on parle de quoi? " Le responsable cherche ses mots, finit par répondre : "Moi, je parle d'absence d'impact, enfin, il y a, euh, bon, enfin, on va la refaire, là, parce que je…"
TRÈS PEU DE RECYCLAGE EN FRANCE
On va ensuite à Tcheliabinsk, en Russie, où s'est produite en 1957 l'explosion d'une cuve de déchets nucléaires. Quarante ans plus tard, lacs et rivières sont toujours pollués – à des taux "hallucinants", observe un scientifique de la Criirad (Commission de recherche et d'informations indépendantes sur la radioactivité) que les journalistes ont emmené avec eux.
A la Hague, l'enquête constate que chaque année, l'usine rejette dans la mer 400m3 de liquides radioactifs. Un traité de 1993 interdit d'immerger les déchets quand ils sont dans des fûts, mais pas quand on les envoie par canalisation… La Hague rejette aussi du krypton par voie aérienne. "Les gens autour de la Hague respirent en permanence de l'air radioactif", dit Bruno Chareyron, de la Criirad.
Mais le système français de retraitement ne recycle-t-il pas l'essentiel de ses déchets, comme le dit Jacques-Emmanuel Saulnier, d'Areva ? Pas précisément. Une partie de l'uranium de retraitement français est expédiée à Tomsk, en Russie. Au total, seuls quelques pourcentages des déchets nucléaires français sont recyclés, et non 95 %, comme le dit Areva.
Le film s'interroge sur le stockage ultime, en profondeur : "Evidemment des produits très dangereux", constate un scientifique de l'Agence nationale des déchets radioactifs. Ils sont censés ne pas ressortir dans la nature avant 200 000 ans. "Ecrire l'avenir impose de faire confiance", conclut Bernard Bigot, commissaire à l'énergie atomique. Mais peut-on faire confiance aux nucléaristes ? Et leur laisser l'écriture de l'avenir ?