Hadopi : la sécurisation passera par du filtrage local standardisé

Les Labs Hadopi ont publié mardi un "appel à expérimentations" à destination des concepteurs de logiciels de sécurisation, pour établir les standards des futurs moyens de filtrage mis à disposition des internautes, sur leur réseau local. Les travaux s'achèveront fin juin 2012.
Mise à jour : Jean-Michel Planche, nommé expert-pilote du Lab Réseaux & Techniques qui chapeaute ces travaux, a annoncé jeudi qu'il n'avait pas renouvelé son contrat avec l'Hadopi. Il estime "injustes" les critiques reçues depuis sa nomination et claque la porte, pris entre les feux des ayants droit (qui estiment que les travaux sur le filtrage ne vont pas assez vite) et ceux des plus farouches adversaires de l'Hadopi (qui estiment que tout projet de filtrage, même sous le contrôle de l'utilisateur, reste inacceptable). "Je n’ai plus ni le temps, ni la patience d’entendre autant d’inepties et de mauvaise foi, grâce à la fibre, à la vitesse de la lumière maintenant. Et je dis cela pour tous les camps, ceux que j’appelle les talibans du numérique et qui aiment à se provoquer et s’affronter, pendant que d’autres construisent et se développent, ailleurs. Le travail du Lab est suffisamment avancé pour qu’il puisse se passer de moi. Des gens de talents travaillent patiemment, encaissent et tentent de tirer du sens en faisant fi de l’hystérie générale. Je leur souhaite le meilleur".
Article du 21 février 2012 -
C'est l'arlésienne de l'Hadopi. Alors que la loi impose à la Haute Autorité de joindre à ses avertissements une information sur les moyens de sécurisation mis à la disposition des abonnés (puisqu'ils sont avertis pour ne pas avoir respecté leur obligation de sécurisation), et alors qu'elle doit labelliser les moyens de sécurisation réputés efficaces, l'autorité administrative pédale dans la semoule. Elle ne parvient toujours pas à sortir le moindre projet viable de spécifications fonctionnelles depuis le tout premier brouillon révélé dans nos colonnes en juillet 2010, conçu par le professeur Michel Riguidel.