Free conteste la légitimité des accords Olivennes

Publié le par Philippe

"J'ai signé une feuille blanche". En marge de la présentation des résultats d'Iliad, le patron de la maison mère de Free Xavier Niel est revenu à la charge contre le projet de loi Création et Internet (ex Hadopi) et sur les accords Olivennes qui l'ont précédé, en contestant la légitimité du processus suivi par l'ancien patron de la Fnac. Ambiance.

Près d'un an après avoir signé les accords de l'Elysée négociés par Denis Olivennes, le fournisseur d'accès à Internet Free brise la loi du silence et remet publiquement en cause la légitimité du contrat social passé entre les FAI, les ayants droit et les pouvoirs publics. "Personnellement, moi j’ai signé une feuille blanche, dans laquelle tout le monde croit qu’il a signé des choses différentes", accuse Xavier Niel (photo ci-contre), le président d'Iliad, qui confirme le récit publié en juin dernier par Emmanuel Berretta dans Le Point.

"Nous avons été à l’Élysée et nous avions une feuille avec les noms de tout le monde. La veille, nous avions vu monsieur Olivennes et des conseillers du ministère de la Culture. Ils ne nous voyaient jamais tous ensemble. Nous étions tous vus dans notre coin, on nous faisait une lecture [du texte] sans copie et on disait est-ce que c’est bon ou ce n’est pas bon. Puis tout le monde disait "on veut modifier ça.

"On pensait le lendemain avoir une version condensée puis lorsqu’on est arrivés à l’Élysée, on nous a dit "non, mais vous l’aurez l’après-midi"

"On l’a finalement découvert dans le communiqué de presse du soir même. Donc tout le monde a signé un document différent. C’est le mérite ou la force de Monsieur Olivennes qui est plutôt brillant puisqu’il a réussi d’obtenir pour la première fois la signature de tout le monde sur une feuille blanche, je vous le concède, mais à obtenir la signature de tout le monde. Ce qui est déjà très méritoire."

L'accusation est grave. C'est mandaté par l'Etat que Denis Olivennes a négocié ces accords, et c'est sous le toit de la République, au château de l'Elysée, que l'accord a été signé sous l'oeil viligeant de Nicolas Sarkozy.

C'est surout un profond camouflet pour la ministre de la Culture Christine Albanel, à quelques semaines de l'examen du projet de loi Création et Internet au Parlement.

http://www.numerama.com/magazine/10518-Free-conteste-la-legitimite-des-accords-Olivennes.html

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Publié dans Politique

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L
je te souhaite une bonne semaine. bises
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